Naïmadolls, la marque ivoirienne de jouets
Les Barbies à la peau blanche, à la chevelure blonde et lisse ont longtemps trôné au rayon jouets des magasins de notre pays. Un manque de diversité que Sara Coulibaly a décidé de changer en redéfinissant, à travers ses poupées, les standards de beauté auxquels plusieurs générations d’enfants africains se sont accrochées.
Tout commence en France quand Sara Coulibaly, enceinte de sa première fille, se met en quête d’une poupée noire. Elle parcourt les rayons jouets de plusieurs magasins, sans parvenir à trouver ce qu’elle cherche. Dès son retour en Côte d’Ivoire, elle décide alors d’oser un pari risqué : confectionner des poupées noires et métissées auxquelles les petites filles noires pourraient s’identifier. C’est le début de Naïmadolls (du nom de sa fille) qui voit le jour en 2015.
Titulaire d’un diplôme en intelligence économique et en entrepreneuriat de l’Université de Cergy-Pontoise, Sara Coulibaly n’en est pas à son 1er coup d’essai (elle avait déjà lancé avec succès la marque de chaussures Miry). Au départ, la gamme Naïmadolls (poupées mannequins, grandes et moyennes poupées) peine à se faire accepter sur le marché. Pourtant, à force de persévérance, Sara finit par convaincre les distributeurs locaux et la clientèle de lui faire confiance. Portée par l’essor du commerce en ligne, l’entreprise se construit une forte notoriété et diversifie ses activités. Sara crée alors la Naya Holding regroupant Kalao, une gamme de jouets pour grand public ; Naïma éditions proposant des jouets et livrets éducatifs axés sur la transmission des valeurs africaines aux enfants et Naïmadolls.
Tous ces produits sont disponibles dans la plupart des supermarchés d’Abidjan, dans d’autres pays africains à travers un réseau d’ambassadrices et très bientôt en France à des prix abordables avec possibilité de se faire livrer. En janvier 2020, Sara Coulibaly rejoint le programme USAID pour le renforcement de capacités des PME, initié par la firme Entrepreneurial Solutions Partner (ESP) en partenariat avec l’USAID.
À travers ce programme, Sara s’est entourée d’une équipe d’experts pour structurer son business et bénéficie d’un coaching dédié afin d’implémenter la stratégie de croissance de l’entreprise. Un des critères de réussite dans l’entrepreneuriat, c’est d’aimer et croire en ce que l’on fait. Nul doute que Sara est dans ce cas ! Aujourd’hui, la jeune cheffe d’entreprise ambitionne de construire une usine de fabrication de jouets à Abidjan et de devenir le premier fournisseur national de jouets. Elle se prépare aussi à aller à l’assaut du marché mondial, un marché demandeur de diversité et de changements. À suivre donc !
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