Sauvons nos éléphants !

L’éléphant est le symbole de notre pays. Il est l’élément fondamental et central des armoiries, mais aussi l’emblème officiel du Rassemblement Démocratique Africain, parti fondé par Félix Houphouët-Boigny en 1958

Jadis considérée comme une espèce courante du pays, celle-ci est désormais menacée d’extinction, en raison de la perte de son habitat (la forêt), des conflits hommes-animal (principalement à cause du développement rural et urbain), des pratiques illégales de chasse et du commerce illégal de l’ivoire. « On est passé de 1 100 individus en 1990 à moins de 500 aujourd’hui », précise le ministère ivoirien des Eaux et forêts (source : Le Monde du 29/04/21), et ce, en dépit du fait que nous abritions l’une des plus grandes populations d’Afrique de l’Ouest (des dizaines de milliers d’éléphants !) avant 1893.

Mais cela ne s’arrête pas là et la survie des éléphants est aussi une préoccupation majeure à l’échelle du continent et de la planète entière. Selon le WWF, « Les populations d’éléphants ont chuté dramatiquement aux 19ème et 20ème siècles. Sur le continent africain, l’espèce compte aujourd’hui environ 415 000 individus (contre 3 à 5 millions au début du 20ème siècle). Quant à l’éléphant d’Asie, il est inscrit sur la liste rouge des espèces en danger d’extinction de l’UICN, ses effectifs ayant diminué d’au moins 50% au cours des trois dernières générations. Aujourd’hui, il en resterait moins de 50 000 à l’état sauvage. ». Il y a donc urgence !

Alors que faire ? Au-delà de la prise de conscience collective, de la sensibilisation de la population et de la création de zones protégées, la solution idéale serait de mettre en place, avec appui sévère du gouvernement, des lois qui dissuaderaient toute tentative de trafic et empêcheraient efficacement le braconnage, la principale menace qui pèse sur les éléphants. Des règles existent déjà. Il s’agit donc de les faire respecter, de les renforcer et de les améliorer afin que l’éléphant de Côte d’Ivoire puisse enfin, un jour, retrouver la place qui est la sienne.

Nader Fakhry

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Publié en février 2022