Sur la route des esclaves… Kanga Nianzè

Il est vrai que lorsqu’on parle d’esclavage, la Côte d’Ivoire ne fait pas partie des premières nations auxquelles on pense. Et pourtant ! À l’instar du Ghana, du Bénin ou même du Sénégal, la traite négrière est aussi passée par notre cher pays.

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Aujourd’hui, nous vous invitons à marcher sur ce qui fut autrefois la route des esclaves, dans la région de Tiassalé, en compagnie d’Ivonomad, blog voyage. Une stèle en mémoire des fils de l’Afrique.

À la faveur du projet « Route des esclaves » porté par l’UNESCO, le village de Kanga Nianzè a été reconnu comme un des lieux témoins de l’histoire de ces milliers d’hommes et femmes arrachés à leur continent. Depuis le 07 juillet 2016, il est possible de faire une halte devant la stèle érigée en mémoire des esclaves et placée à l’entrée du village. Une eau aux vertus mystérieuses À quelques minutes de marche de la stèle, vous trouverez la rivière Bodo. Depuis la nuit des temps, on prête à ce cours d’eau des pouvoirs magiques.

Pour les marchands d’esclaves et même les villageois, la rivière Bodo avait des vertus mystiques semblables à celles de l’arbre de l’oubli à Ouidah au Bénin. Selon la légende, lorsqu’on s’y baignait, tous les souvenirs du passé étaient effacés de la mémoire. Raison pour laquelle, les captifs, avant la traversée, étaient amenés à Kanga Nianzè pour le bain de l’oubli. C’est seulement après cette dernière cérémonie qu’ils prenaient la route de Cap-Lahou pour être exilés.

Aujourd’hui, la rivière Bodo est toujours considérée comme sacrée. Si vous souhaitez vous y rendre, il faudra impérativement demander l’autorisation aux notables du village qui désigneront une personne pour vous accompagner. Celle-ci pourra vous raconter les anecdotes de ce lieu chargé de souvenirs. L’occasion d’en apprendre davantage sur une page importante de l’histoire de notre pays.

Ivonomad

Publié en novembre 2019