Tamsir Dia à la Galerie Eureka : l’art de la superposition et du signe
L’art de l’Ivoirien Tamsir Dia puise dans des racines à la fois occidentales et africaines, fruits de sa double formation en Côte d’Ivoire (école des Arts appliqués de Bingerville) et en France (écoles des Beaux-Arts d’Angers, Tours et Paris).
Les deux cultures s’y conjuguent, se chevauchent ou même s’y heurtent, mais le plus souvent cette dualité est une source de richesse pour sa création. L’artiste s’exprime dans un langage de symboles et de signes. Il met en scène les astres : Lune et soleil extraits du folklore africain auxquels il ajoute quelquefois des mots. Il mêle dans ses tableaux l’écriture occidentale, les totems et les masques de l’Afrique, mais aussi des inscriptions rupestres venues du fond des âges.
Coloriste hors pair, il manie le trait d’une manière légère et incisive et sait rendre agréable à l’œil un graphisme un peu mystérieux, mais toujours captivant. À travers ses toiles, il célèbre et interroge une Afrique plurielle, ancrée dans son histoire, et les lignes de faille qui la parcourent.
L’artiste est représenté par la Galerie Eureka depuis 2019 : il y expose en 2020 pour la Nuit des Galeries puis en février 2022. Tamsir Dia a également exposé à la Biennale de Venise (1993 et 2013), de Dakar (2000) et de Johannesburg (1995) ainsi qu’à New York en 1993. Artiste engagé, il a participé à l’exposition collective « SIDA » à Cotonou au Bénin en 1995. En 2022, il reçoit la décoration de Chevaler de l’ordre du mérite culturel ivoirien. Son travail a été unanimement salué à la fois en Côte d’Ivoire, mais aussi dans de nombreux pays.
Par Galerie Eureka
Publié en décembre 2022