5 masques emblématiques de Côte d’Ivoire
En Côte d’Ivoire, comme un peu partout en Afrique, les masques font partie du patrimoine culturel et cultuel. Ils représentent généralement le pont entre le monde des vivants et celui des esprits. Néanmoins, selon les régions, les ethnies ou encore les croyances, leur sens peut varier. Ce mois-ci, Marie-Noëlle du blog Candy Côte d’Ivoire nous amène à la découverte de 5 masques ivoiriens. C’est parti ! Mask’on !
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Le Goli des Baoulé
Le Goli est un ensemble de masques danseurs sacrés chez les Baoulé. Il a été emprunté aux Gouro, d’où la ressemblance de l’un d’entre eux avec le masque Zaouli. Le Goli est un masque de réjouissance, qui, lorsqu’il danse, apporte la force et la bénédiction aux habitants de son village. On distingue le Goli Gla, masque principal mi-tête de buffle mi-tête d’antilope, le Kplékplé, symbolisant un insecte joyeux à la tête circulaire, et enfin l’Aliè Bokora, le masque séducteur et le plus beau.
Les masques Goli portent tous la même tenue : une cape en peau d’animal, une jupe, une guêtre de raphia et un bâton qui leur sert à prodiguer les bénédictions. Le Goli est toujours accompagné d’un orchestre traditionnel qui joue pour annoncer son arrivée et produire des mélodies rythmées sur lesquelles il danse.
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Le Zaouli des Gouro
Le Zaouli est à la fois un masque et une danse traditionnelle exécutée lors de fêtes de réjouissance, des funérailles ou pour raconter des contes. Il fut créé pour rendre hommage à la beauté féminine d’où la finesse de ses traits. Cependant le danseur est un homme. Entouré des villageois, un accompagnateur introduit le Zaouli, puis celui-ci commence à exécuter des pas de danse très rapides grâce aux rythmes prodigués par les instruments de l’orchestre.
Le danseur porte une jupe en raphia, des chasse-mouches en queue de bœuf et le masque qui peuvent légèrement varier selon le village. Le masque est généralement réalisé par un sculpteur du village.
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Le Boloye des Sénoufo
Le Boloye ou la danse des hommes panthères est une danse initiatique qu’effectuent les initiés au Poro, vêtus d’une tenue rappelant la peau d’une panthère.
Le Poro est une série de rites initiatiques à travers laquelle les garçons Sénoufo accèdent au rang d’homme puis à la confrérie secrète des hommes masqués. Le Boloye est toujours accompagné d’un orchestre de musique traditionnelle. Cependant, à la différence des autres masques, le Boloye est capable d’effectuer de remarquables acrobaties.
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Le Gla des Wê
Le Gla est un masque très important dans la société Wê. Il dirige la vie de la société tant il est sollicité en toutes occasions : fêtes, règlement des conflits ou bénédiction des terres. Tout comme le Goli, il existe plusieurs types de Gla : le Gla comédien vêtu d’une simple jupe en raphia et d’un masque fin sert à distraire les populations et incite les imprudents à se faire punir.
Le Gla de sagesse porte en revanche une volumineuse jupe en raphia et un large masque coloré. Il bénit le sol pour la culture et lorsque les récoltes ont été bonnes. Une fête est d’ailleurs organisée en son honneur.
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Le Wambélé des Sénoufo
C’est un masque mystérieux porté par les initiés du Poro. C’est un masque biface qui semble être l’assemblage de deux têtes d’un animal lui aussi mystérieux. Il représenterait les opposés : bien et mal, passé et avenir, blanc et noir…
Il est considéré comme protecteur, mais dangereux s’il est offensé. Cependant, il a été une source d’inspiration pour le grand peintre Basquiat lors de son voyage en Côte d’Ivoire.
Par Candy Côte d’Ivoire
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Publié en octobre 2022