3 ethnies peu connues en Côte d’Ivoire
Du nord au sud de la Côte d’Ivoire, nous aimons nous enorgueillir d’abriter plus de 60 ethnies différentes. Mais les connaissons nous toutes ? Pas si sûr ! Pour en ajouter quelques-unes à notre liste, nous pouvons compter sur Marie-Noëlle du blog Candy Côte d’Ivoire. Elle a mené ses recherches et nous présente aujourd’hui 3 d’entre elles. On les découvre:
Les Néyo

Gilles Ambero
Les Néyo forment une toute petite ethnie située à l’ouest de la Côte d’Ivoire. Le nom Néyo viendrait de la contraction de Néné-yo signifiant Les enfants de Néné ou encore Les enfants de la même mère. Les Néyo appartiennent au grand groupe ethnique Krou et vivent généralement au bord du Golfe de Guinée ainsi que de part et d’autre du fleuve Sassandra.
On dénombrerait entre 3 000 et 10 000 représentants répartis dans 27 villages. La société Néyo est une société patriarcale dans laquelle le pouvoir est exercé par un « conseil de sages » composé des doyens et des chefs de lignages (familles) du village et d’un chef du village, désigné lors d’une assemblée. Les femmes, quant à elles, ne participent pas aux assemblées des hommes et n’ont aucun rôle politique.
Les Gagou
Rezo Ivoire
Les Gagou sont un peuple mandingue vivant dans un terroir forestier du département d’Oumé (sous-préfectures de Diégonéfla et de Tonla) au centre-ouest de la Côte d’Ivoire. Gagou vient de Ka-Gô ou Kagou, un sobriquet utilisé par les Kweni (Gouro) signifiant « allez-vous-en » ou « partez ».
Un peu plus nombreux que les Néyo, la population Gagou était estimée à 36 000 personnes en 1993. Leur organisation est dénuée de pouvoirs hiérarchisés et la société fonctionne selon un modèle segmentaire à base lignagère.
Les Abidji
Rezo Ivoire
Le peuple Abidji appartient au grand groupe des Akans. C’est une ethnie forestière originaire du Ghana et formée suite à la fusion de 2 ethnies, les Ogbrou et les Ényébé. On retrouve majoritairement les Abidiji dans la région de Sikensi à 65 km d’Abidjan.
Les Abidji sont un peuple patrilinéaire qui peut se diviser en clan et en sous-clan, chaque clan portant le nom de son ancêtre d’origine. Cette ethnie est généralement connue en raison du Dipri ou fête du sang. Cette célébration annuelle marquant le premier jour de l’an dans le calendrier Abidji commémore la traversée du fleuve Comoé par les Abidji fuyant la guerre de succession du royaume Fanti (dans l’actuel Ghana).
Lors de leur exode et pour sauver son peuple, Nanan N’goh, chef de la délégation a sacrifié Yao, son unique fils, aux génies du fleuve.
Par Candy Côte d’Ivoire
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Publié en novembre 2022