Écotourisme Taï
Un projet depuis 2011
La Wild Chimpanzee Foundation Côte d’Ivoire, organisation à but non lucratif, engagée dans la lutte contre la disparition des chimpanzés d’Afrique de l’Ouest (en danger critique d’extinction), porte depuis 2011 un projet d’écotourisme dans le Parc national de Taï, patrimoine mondial UNESCO depuis 1982.
Ce projet vise à impliquer les communautés riveraines dans la conservation du parc. En effet, pour prévenir l’extinction de certaines espèces et préserver la biodiversité, il est essentiel de protéger l’habitat naturel des animaux sauvages.
Pourquoi choisir l’écotourisme ? Soutenir le tourisme durable
Par définition, l’écotourisme est un tourisme durable centré sur la découverte de la nature, dans le respect de l’environnement et de la culture locale.
L’objectif de l’écotourisme n’est donc pas celui de tirer le plus grand bénéfice possible à travers l’exploitation touristique d’un lieu naturel, mais plutôt celui de pouvoir contribuer à la conservation de ce dernier grâce aux revenus d’un nombre limité et respectueux de touristes.
C’est sur cette base que Ecotourisme Taï a été conçu. Mais le bénéfice n’est pas uniquement celui généré par les entrées touristiques et versé mensuellement à l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR), gestionnaire du Parc ; la plus grande vertu de ce projet est celle de créer des emplois alternatifs dans la région.
Ce sont à présent près de 25 employés qui travaillent pour le projet d’écotourisme communautaire à Taï, dont 14 écoguides.
Ces jeunes de la région ont été formés à l’habituation de trois espèces de primates : les mangabeys, les colobes rouges et, depuis deux ans, les chimpanzés (dont le groupe est en cours d’habituation).
La plus grande forêt primaire protégée d’Afrique de l’Ouest est dense et très riche en biodiversité. Les animaux s’y cachent parfaitement et seule l’expertise des chercheurs, des écoguides permet de révéler les incroyables espèces qui peuplent le Parc.
Les écoguides, maîtres des lieux – De l’accueil à l’immersion
Le travail quotidien des écoguides se résume à des missions de suivi des primates habitués (dont le territoire est limitrophe à celui du camp écotouristique, au cœur de la forêt primaire) et, bien sûr, au guidage des touristes qui ont réservé un séjour au Parc national de Taï.
Le séjour classique consiste en 1 ou 2 nuitées en forêt, une véritable « immersion nature » ! Les places en forêt sont limitées, car il faut limiter l’impact environnemental ; de la même manière, le groupe de mangabeys habitué à la présence humaine n’est observable que par 6 personnes à la fois.
Des repas à base de produits locaux sont servis et, pour minimiser l’impact écologique, on ne boit que de l’eau filtrée du Parc ! Guidé par l’expertise des écoguides, on y découvre les mystères et la tradition liée à cette forêt et on observe la vie secrète des animaux sauvages.
Le village de Daobly – Traditions et ouverture
Dans les années qui ont suivi la naissance de Ecotourisme Taï, un deuxième volet du projet d’écotourisme a été développé : il s’agit de l’opportunité, pour les visiteurs, de séjourner dans le village traditionnel de Daobly où un groupement a reconstruit des cases traditionnelles et où l’on peut assister aux danses traditionnelles des femmes.
Dans ce village, les touristes peuvent aussi juste passer une nuit en formule B&B, en attendant l’entrée au Parc le lendemain matin.
Encouragez le projet – Réservez votre séjour
Grâce aux revenus générés par les séjours des touristes, Ecotourisme Taï est en passe de devenir un projet d’écotourisme communautaire autonome qui, dans les années à venir, n’aura plus besoin de recevoir des financements de bailleurs de fonds pour son fonctionnement.
Ce projet est une véritable ressource, ainsi qu’un outil indispensable pour la valorisation du patrimoine naturel et culturel ivoirien. L’écotourisme offre donc à la fois des opportunités authentiques aux visiteurs et à la fois des occasions d’emploi alternatif aux locaux.
ECOTOURISME TAÏ – Whatsapp : 07 49 28 12 16 ; Ig : ecotourismetai ; [email protected]
Voyager responsable en Côte d’Ivoire
Par Maura Galli
Publié en avril 2025