Le Kouroubi
Candy Côte d’Ivoire raconte…
Evènement culte de la culture malinké, le Kouroubi perdure encore dans la région de Bondoukou.
@Ville de Bondoukou
Comme à l’accoutumée, Marie-Noëlle du blog Candy Côte d’Ivoire nous amène au cœur des origines et des traditions de notre pays. Un périple fascinant qui nous conduit ce mois-ci dans la région du Zanzan à la découverte du Kouroubi, une danse traditionnelle qui sera pratiquée dans quelques jours par les jeunes filles à l’occasion de la fin du Ramadan.
@jackite1denie
Le Kouroubi est une danse traditionnelle de réjouissance de la société malinké. Dédiée spécialement aux jeunes filles prêtes pour le mariage ou dans l’attente d’un prétendant, elle a lieu chaque année à quelques jours de la fin du mois de Ramadan (souvent le lendemain de la nuit du Destin) et dure jusqu’à la fin du jeûne.
@ovajabmedia.com
Le kouroubi célèbre le passage à l’âge adulte pour les jeunes filles. Il est donc exclusivement réservé aux jeunes vierges ayant l’intention de se marier après le Ramadan. Cet évènement leur donne donc l’occasion de faire leur dernière sortie en célibataires, et permet à leurs familles d’exprimer leur fierté de les mener « pures » au mariage.
La fête commence vers 23h pour prendre fin le lendemain aux alentours de 14h. À l’occasion, les jeunes filles portent des habits d’apparat. Elles tiennent en mains, pour la plupart, des queues de cheval qu’elles balancent dans des gestes synchronisés au son de divers instruments de musique joués par des hommes.
Une partie de la cérémonie a lieu sur des échafauds de 3m de haut construits pour l’occasion. D’après la légende, si une jeune fille se livre à cette danse alors qu’elle n’est pas vierge, tout l’échafaudage s’effondre !
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À l’origine, toutes les populations malinkés pratiquaient le Kouroubi. Interdit dans les années 1990-2000 dans différentes régions de Côte d’Ivoire car considéré comme une survivance des traditions animistes, il subsiste aujourd’hui dans la région du Zanzan et particulièrement dans la ville de Bondoukou.
Cette agglomération du nord-est du pays est d’ailleurs entrée dans l’agenda culturel du ministère de la Culture grâce au festival dénommé « semaine du Kouroubi ». Un rendez-vous annuel et un atout touristique qui attire chaque année de nombreux ressortissants de la région venant prendre part à la danse, communier avec les ruraux et renouer avec leur culture.
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Publié en avril 2024
