Les Mamans de l’AIFCI à l’orphelinat d’Anyama
À Anyama, la communauté des sœurs de Don Orion accueille des bébés, des enfants et des adultes handicapés mentaux et moteurs, à l’année ou la journée. L’AIFCI (Association Internationale des Femmes en Côte d’Ivoire) les soutient en fournissant matériel, dons alimentaires, couches… et une présence chaque semaine. Sophie, Dina et Suellen font partie des mamans bénévoles qui leur rendent visite.
Suellen Pinheiro Dutra : C’est ma plus belle découverte en Côte d’Ivoire
Un an après mon arrivée en Côte d’Ivoire, j’ai connu l’AIFCI et l’orphelinat d’Anyama. Tout de suite, mon cœur s’est rempli d’amour pour ces enfants. Actuellement, je suis la responsable de ce centre et je m’y rends tous les mardis matins avec d’autres bénévoles.
La majorité des enfants a été abandonnée par leurs familles. Une fois par an, nous organisons une sortie à la plage, ils sont tellement heureux de voir la mer et découvrent de nouvelles sensations.
Souvent, les gens me félicitent pour mon implication dans ce projet. Mais c’est plutôt à moi de remercier les enfants pour ce qu’ils m’apportent. Chaque fois que je pars du centre, j’apprends une leçon, et je reviens avec le cœur plein d’amour. Ils sont incroyables et malgré leurs handicaps et le manque de famille, ils sont heureux et souriants. Les sœurs sont leurs mamans et nous aussi !
Dina Exantus : La connexion avec ces enfants a été immédiate.
Certes œuvrer auprès d’enfants ayant des besoins particuliers n’est pas donné à tous. Je pense qu’il importe de les approcher comme ils se voient. La pitié ou la tristesse n’est pas ce dont ils ont besoin. Il importe de voir l’enfant et l’amour qu’il veut partager avec un être qui l’aimera en retour.
Quand je leur rends visite, j’ai hâte de les revoir, je pense à ce qu’on va faire ensemble. On peut converser, jouer, leur faire la lecture, les aider à travailler sur leurs habiletés et aptitudes et bien sûr s’amuser en chantant ou en dansant avec eux. Il y a bien entendu la promenade “sacrée” en groupe dans le quartier. Nous la faisons à chaque visite.
Ce qu’on fait avec ces enfants n’est pas grand-chose, mais le temps passé avec eux est toujours agréable. Ils ont de l’amour et des sourires à revendre !
Sophie Davoine : Quelle joie pour moi et quelle leçon de vie !
Pour la plupart des enfants, les mots sont un monde inaccessible… et c’est avec des sourires, des cris, des yeux grands ouverts et pétillants qu’ils m’accueillent chaque mardi !
Avec eux, nous chantons, dansons et jouons et nous essayons de faire de petites promenades pour les faire sortir de leur enceinte de vie. Regarder les voitures, écouter les bruits de la ville leur procure beaucoup bonheur.
« Il y a plus de joie à donner qu’à recevoir » est une phrase qui m’a toujours habitée et guidée. Ces enfants différents physiquement, ont un cœur semblable aux nôtres qui a envie d’aimer et d’être aimé. Par ma présence, mon attention, mes gestes tendres, mes sourires, j’essaie de leur donner un peu d’amour.
Fb: Association Internationale des Femmes en Côte d’Ivoire- AIFCI ; Site: www.aifciassociation.org.
Publié en mai 2024