Mon Abidjan par Abass Zein
Homme engagé et passionné de culture, pilier incontesté des arts vivants ivoiriens, Abass Zein est amoureux de sa ville.
Il y puise son énergie, se nourrit de sa diversité, de sa fougue et de ses habitants et nous la raconte dans les magnifiques spectacles dont il a le secret.
Médecin, écrivain, metteur en scène, dénicheur d’artistes… il a mille talents et compte bien les transmettre aux nouvelles générations. Une mission parfaitement réussie !
« Tout dans Abidjan est inspirant et plein d’enseignement. Une ville qui tourbillonne et qui ne dort presque pas. Elle me ressemble ! »
Je suis arrivé à Abidjan à l’âge de 3 ans et je ne l’ai plus quittée. Elle m’a tout apporté : le bonheur, la tristesse, le vivre ensemble et parfois même le rejet. J’ai passé ma petite enfance à Treichville, un quartier auquel je suis encore très attaché.
Je vis maintenant à Riviera Jardins. On s’y sent comme dans un village, calme et harmonieux. Tout ce qu’il me faut pour me ressourcer de mon quotidien de bruit et de mouvement !
Gourmand Multiculturel !
En bon franco–libano-ivoirien, j’aime les bonnes choses, mais simplement !
Pour me faire craquer ? Une tarte Tatin, de la glace (péché familial !), de la viande tendre, mais aussi la cuisine libanaise sans oublier la sauce graine-queue de bœuf du Maquis du Val, le poisson braisé du quartier Apollo (le meilleur !) et un succulent tchep au poisson !
Ma Cantine
Chez Guido’s, un espace ouvert près de chez moi. J’aime son cadre, sa cuisine italienne simple, la convivialité de l’endroit et la très grande sympathie de son patron (Guido) et son personnel.
« L’Afrique n’est pas que le berceau du monde, c’est aussi le cerveau du monde. C’est une culture qui me touche, car elle me ressemble. »
Boulimique De Culture
Je suis avide et addict de la scène ivoirienne pour les arts vivants. Mes sorties nocturnes tournent autour des lieux de spectacle – l’IFCI, La Fabrique culturelle, l’INSACC – et le cinéma (une fois/semaine).
La « Abass Touch »
Je crée mes spectacles en imaginant ce que j’aimerais voir sur scène et qui me ferait rêver ! Je n’aime pas les pâles copies. Il faut de la plus-value dans un projet afin d’en respecter l’âme et les attentes du public.
Ça passe par beaucoup de travail, de la précision, de l’exigence et de la passion… et ça fonctionne !
Le Graal
C’est assurer la transmission ! Il est important de créer, de réussir, mais il est encore plus important d’aider et de pousser les talents pour qu’à leur tour, ils s’envolent.
À la génération montante d’artistes
Se faire un nom ou être reconnu, c’est bien, mais laisser une trace de son travail pour les générations futures, doit être la priorité. Pour cela, il faut savoir garder son humilité, sa simplicité et son accessibilité.
Son actu : Le spectacle « Soundjata Keita : l’opéra mandingue » les 12, 13 et 14 décembre 2024 à l’IFCI avec plus de 100 artistes sur scène et que je porte en moi depuis plus de 10 ans ! Certainement l’un des grands spectacles de l’année même si mon adaptation de l’Avare a été un énorme succès public.
Publié en décembre 2024