« Oranges sucrées », contre la violence faite aux enfants
Yoyo est une jeune star montante du slam. Un jour, son studio décide de lancer un concours pour dénicher un nouveau talent dont elle aura la charge. C’est dans ce cadre qu’elle fait la rencontre de Mina, une petite vendeuse d’oranges qui slame pour convaincre les passants de lui acheter ses fruits.
Leurs destins liés par la musique, les abus et la violence, les deux adolescentes essaieront ensemble de briser les chaînes qui les entravent. Mais pour conquérir leur liberté, elles devront se dresser contre des personnes mal intentionnées, prêtes à tout pour conserver leur emprise sur elles.
Fruit d’une collaboration entre l’UNICEF et le gouvernement ivoirien, la série « Oranges sucrées » (6 épisodes de 26 minutes diffusés à partir du 03 avril 2021, chaque samedi à 19h15 sur la RTI 1) a été réalisée par le talentueux Alex Ogou (« Invisibles », « Cacao ») et produite par l’agence audiovisuelle Likasa, avec le soutien du gouvernement canadien.
Portée par des acteurs engagés (la slameuse Rose Lavry dans le rôle de Mina, Andréa N’Gbesso alias Yoyo, découverte dans « Mtv Shuga Babi », Moussa Sidibé, Missa N’Dry, ou encore la rappeuse ivoirienne et ambassadrice de l’UNICEF Nash…) et basée sur des témoignages recueillis auprès de victimes de violences et d’ONG, cette série événement s’inscrit dans le cadre de la campagne annuelle de l’UNICEF, « Réinventons une Côte d’Ivoire sans violence faite aux enfants », lancée en décembre 2020 sous le parrainage de la Première dame Dominique Ouattara.
En utilisant un outil de divertissement dont les populations ivoiriennes sont particulièrement friandes, il s’agit de sensibiliser le plus grand nombre à ce phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur mais que personne ne dénonce.
Selon les derniers chiffres en effet (enquête nationale sur les violences faites aux enfants datant de 2018), 19,2% des filles (soit 1 fille sur 5) et 11% des garçons de Côte d’Ivoire subiraient des violences sexuelles pendant leur enfance, quand 53% des femmes de 15 à 49 ans accepteraient qu’un mari puisse battre sa conjointe dans certaines circonstances (par exemple lorsque celle-ci refuse un rapport sexuel).
Afin de susciter le débat et libérer la parole, la diffusion d’« Oranges sucrées » s’adosse à une campagne de communication digitale impliquant toutes les parties prenantes.
À l’aide de mini-films, micros-trottoirs, quizz, interviews, témoignages, conseils et recommandations, celle-ci présente les différentes formes de violence et informe sur les systèmes et services en place pour porter un appui aux victimes. Parce que l’enfance devrait toujours avoir le goût sucré des oranges…
Site : orangessucrées.ci
Face : Oranges Sucrées
Insta : orangessucrees
Par E. Vermeil
Publié en juin 2021