Petit Kou n’est pas grand, mais il est vaillant !
C’est notre coup de cœur du moment : Kirikou, l’un des personnages animés les plus populaires d’Afrique francophone, revisité à la sauce toute personnelle de Ryan Saidi, architecte en formation et artiste dans l’âme.
Qu’est-ce qui nous vaut le plaisir de voir émerger de nouveau cette figure définitivement installée, au fil de 3 longs métrages (mais aussi de jeux vidéo, de livres, et même d’une comédie musicale), dans l’inconscient collectif des grands comme des petits, de l’autre côté de l’océan comme ici ?
Les valeurs humanistes et universelles que l’espiègle garçonnet incarne, et la façon dont il a permis à une société pétrie de préjugés de contempler l’Afrique et considérer ses ancestrales traditions avec respect.
Contempler simplement pour le plaisir, tant le mini-héros de Michel Ocelot – son Papa – a contribué à dépoussiérer l’animation française avec ses lignes limpides et poétiques.
Autant de bonnes raisons de développer une série de variations sur ce même « t’aime », en prenant pour base la bouille ronde de cet éternel enfant (tout de même 25 ans aujourd’hui), qui incarne à merveille l’âme du monde.
Voilà comment il y a un peu plus d’un an, Ryan Saidi – enfant du pays qui finalise actuellement son master d’architecture à Washington –, charmé par la richesse visuelle des paysages urbains et l’effervescence de la culture populaire américaine (street art, pop art…), a mis à profit les compétences acquises durant ses études grâce aux logiciels d’illustration utilisés en architecture, pour finaliser un véritable projet artistique autour de son « Petit Kou ».
Ses peintures digitales pop et colorées mettent en avant, à travers les différents looks arborés par sa mascotte, divers aspects de la culture africaine et de ses diasporas.
Parmi les 140 et quelques « Kou(s) » créés à ce jour, on trouve notamment des clins d’œil aux chasseurs traditionnels dozos, au peuple touareg, et à de grandes figures panafricaines et afro-descendantes comme Thomas Sankara, Fela Kuti, ou encore Tupac Shakur.
Naturellement versé dans les arts et le design, Ryan n’en est pas à son coup d’essai et conserve plusieurs surprises et projets en stock : des Petits Kous plus fouillés déclinés sur des supports bien spécifiques, des Petits Kous en pied, des reproductions de bâtiments stylisées (la Pyramide, la Cathédrale SaintPaul…), un personnage «maison » créé avant Petit Kou, et peut-être même un jour une farandole de Jimi(es) Hendrix, une fois que le jeune homme aura techniquement « dompté » les cheveux rebelles du guitariste de légende.
Pour l’heure, un Petit Kou spécial « collab’ » très affamé est visible au restaurant Sparo Burger, tandis que sa ribambelle de frères remplit la page Insta de Ryan.
Quoi qu’il en soit, restez connectés : quelque chose se prépare pour la fin de l’année !
Ig : petitkou_
Par E. Vermeil
Publié en mai 2023