The Blue Note

Le pavillon de la Côte d’Ivoire à la biennale de venise

Mercredi 17 avril 2024, la 60ème édition de la mythique Biennale de Venise a été marquée par le lancement réussi du pavillon de la Côte d’Ivoire, baptisé «The Blue Note», en référence à cette note créée par les Africains déportés aux Amériques et à l’origine du blues et du jazz, musiques de résilience par excellence.

Une façon de montrer que même dans l’adversité, l’espoir peut émerger grâce à l’expression artistique et s’incarner en une force de vie.

Le succès rencontré par le Pavillon ivoirien à la Biennale de Venise conforte le rayonnement culturel et artistique du pays sur la scène internationale.

Cette cinquième participation de la Côte d’Ivoire – et première intégralement financée par l’État ivoirien – à l’un des plus grands rendez-vous culturels mondiaux marque une étape cruciale dans la reconnaissance et l’affirmation de la scène artistique ivoirienne sur le plan international.

Sous l’égide de la commissaire Illa Ginette Donwahi et du curateur Simon Njami et jusqu’au 24 novembre 2024, la Côte d’Ivoire présente « The Blue Note » comme fil conducteur de son pavillon, s’inscrivant dans la thématique plus large de « Stranieri Ovunque » (« Étrangers partout »), qui interroge avec justesse les notions d’identité et d’altérité dans le monde d’aujourd’hui.

Loin des cubes blancs aseptisés où l’on se contente d’accrocher des œuvres aux murs, l’espace d’exposition mettant en avant le talent et la vision des 5 artistes retenus pour l’occasion (les sculpteurs Jems Koko Bi et Sadikou Oukpejo, les photographes François Xavier Gbré et feu Franck Abd-Bakar Fanny, et l’artiste-plasticienne Marie-Claire Messouma Manlanbien) se veut avant tout un lieu de vie et d’échanges ; un lieu de partage et non seulement un lieu de passage.

Jems Koko Bi

François-Xavier Gbré

Feu Franck Abd-Bakar Fanny (1970–2021)

Sadikou Oukpedjo

Marie-Claire Messouma Manlanbien

« Je souhaite que le public soit proactif et perçoive la création artistique comme quelque chose à regarder, admirer, mais aussi comme quelque chose à vivre […].

Les personnes qui produisent des œuvres artistiques prennent du temps, donc la moindre des choses est de prendre du temps pour regarder leurs œuvres […]

Je ne veux pas que les gens entrent ici pour voir, mais pour ressentir », explique Simon Njami. Une expérience ouverte à tous ceux qui cherchent à comprendre et à expérimenter la puissance de l’art dans la narration de nos identités communes et singulières.

PAVILLON CÔTE D’IVOIRE : 60ème édition de la Biennale de Venise. Jusqu’au 24 novembre 2024. Fb : Pavillon Côte d’Ivoire – Biennale de Venise 2024.

Par E. Vermeil

Publié en juillet 2024